Aydeleen avait beau regarder partout autour d'elle, seul le bosquet à sa droite aurait pu masquer quelqu'un. Mais pourquoi un parfait inconnu lui enverrait il des caillasses sur le crâne ? Elle ne dérangeait personne, était aussi discrète que silencieuse et était presque certaine de n'avoir écrasé ou dérangé aucun être depuis qu'elle avait pénétré les marécages. Alors qu'un deuxième morceau de roche venait heurter son bras la demoiselle se tourna vivement vers le bosquet, passant entre deux petits étangs aussi boueux que vaseux, et marcha vers les quelques arbres à grands pas. C'est alors que quelque chose sauta dans sa direction, la renversant au passage avant de se mettre à hurler :
" Vous n'avez rien à faire ici, partez, parteeez !"
La jeune femme se releva et toisa avec perplexité l'homme qui se tenait devant elle. Sa barbe longue et sale où se mélangeait morceau de mousse et d'écorce venait soulignait un visage ridé dont les yeux gris semblait aveuglé par la colère. Sa tenue composée exclusivement des matières premières que proposait le marécage le couvrait des épaules aux genoux. S'il avait autrefois vécu en ville il ne restait plus rien de qui il avait été. A part peut être la parole. Aydeleen chassa la boue qui s’était imprégnée dans le bas de sa robe du mieux qu'elle pu tout en déclarant, d'une voix apaisante :
" Je ne vous veux aucun mal, je me rend à Arrhidaeos et c'est le seul chemin praticable."
Tandis ce qu'elle relevait la tête elle ne put que recevoir la vague de boue en plein visage. L'homme avait levé son bâton, le pointant vers la mage. Tous les traits de son visage exprimait la même haine et le résonner semblait impossible. La jeune femme qui avait été totalement entraînée par la coulée se redressa en pestant, elle était maintenant couverte de vase et l'odeur qui en résultait était tout simplement insoutenable. L'être se mit à hurler :
" Vous êtes tous pareil ! Vous pensez que ce monde vous appartient ! Allez vous en ! Partez ! Sans quoi je vous tuerais !"
Les menaces chassèrent la bienveillance de la demoiselle. Le seul moyen de passer était de battre cet Ermite reclus de la société, elle n'en voyait pas d'autre. Plus elle observait l'homme moins elle le trouvait sain d'esprit, comme s'il avait perdu son humanité. Peut être la lumière des runes pourrait elle guérir son esprit ... Tandis qu'elle ouvrait son grimoire, protégé de l'eau par la sacoche en cuir étanche, la demoiselle incanta, appelant la rune Lumière Divine à sa rescousse. Bientôt les nuages gris furent transpercé tandis que la luminosité illuminait l'homme comme une rune d'illumination.
[Rune : Lumière divine(+10 dégâts magiques)]