L'homme ne reconnut pas immédiatement la femme qui poussa la porte de son magasin. Elle portait une cicatrice à la joue droite et même si elle semblait avoir subit des soins cette dernière était restée visible. Peut être en était elle fière, un preuve de courage, ou un souvenir qui devait lui rappeler se erreurs, les combattants avant de drôles de mœurs. Quand elle s'approcha en faisant de grands signes de la main et qu'elle le salua il put enfin mettre un nom sur ce visage. Il s'agissait de la gardienne du savoir, Aydeleen. Il ne se permit pas de demander ce qu'il lui était arrivé mais sourit juste mystérieusement, cela aurait été mal avisé pour son statut. Il la salua et la regarda s’éloigner et flâner entre les diverses étagères. Tout comme la première fois qu'elle était venue la jeune femme prit le temps d'observer tout les articles avant de faire son choix. L'attitude méticuleuse de la demoiselle rappelait tant sa mère que le vieux marchand ne put s’empêcher de les comparer. Il espérait qu'elle trouverait ce qu'elle était venue chercher en ce lieu. Ce qu'elle confirma en revenant vers lui, chantant à voix basses une chanson dont les paroles lui étaient inconnues. Elle lui demanda, toujours polie :
" Je voudrais une armure aqueuse s'il vous plait, toujours dans le coloris blanc si vous en possédez."
L'homme se leva de son siège et se dirigea vers l'arrière boutique. Ayant été livré le matin même sa boutique était triée propre et pleine d'équipements neufs prêts à faire le tour du monde. Il se saisit d'un paquet sur une étagère. La robe magique était encore emballée dans un tissus fin qui l'avait protégée durant son transport. La demoiselle s'en saisit quand il la lui tendit et le vendeur recompta les pièces par principe bien qu'il fut persuadé que le compte y était. Il hocha ensuite la tête et déclara :
" J'espère qu'elle saura vous protéger. Revenait vite, j'ai l'impression que vous allez devenir une cliente régulière."
Il regarda la jeune femme aux vêtements aussi extravagant que la précédente bibliothécaire sortir de sa boutique et se rassit dans son fauteuil confortable, s'autorisant une pause. Peut être lui demanderait il de lui ramener un livre la prochaine fois. Il était trop tard à présent, telle une tornade qu'on ne peut arrêter la fillette avait déjà disparut.
[ Aydeleen perd 60 pièces d'or et gagne une robe aqueuse.]